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Tendances RH 2014, are you ready ?

Dorsimont 9-1-2014 8:06
Catégories: Interviews décideurs
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Sharlyn Lauby  est la Présidente de l’ITM Group  basé en Floride, une Société de conseil spécialisée en solutions de formation sur mesure.

Son blog, HR Bartender, sur lequel elle couvre des sujets RH divers et variés, rencontre un grand succès parmi les décideurs RH aux Etats-Unis.

Depuis son pays souvent précurseur, elle partage avec nous ses prédictions RH pour 2014.


Maintenant que 2013 est derrière nous, quelle est votre analyse de cette année passée ?
Aux Etats-Unis, 2013 était une année de réelle transition. Nous avons commencé à voir des indices économiques positifs, et les entreprises commencent à nouveau à investir. La confiance semble être de retour.

Côté RH, nous avons observé une augmentation en termes de recrutements. Bien qu’on n’ait pas encore dépassé la crise économique, le message est plus positif que jamais.

Pourriez-vous partager avec nous vos prédictions pour l’année 2014 ?
Ca sera une année intéressante pour les RH et le recrutement. Espérons que les tendances positives observées en 2013, nous apporteront des ressources dédiées au monde du travail en 2014.

Je pense que la technologie aura le premier rôle. Les entreprises voudront pleinement bénéficier de tous les avantages que la technologie leur apporte.

Je vois 5 tendances principales :

1. «Gamification» : cette tendance existe depuis des années bien sûr, en marketing et développement, mais maintenant d’autres voies s’ouvrent au sein de l’entreprise. Augmenter la fidélité client mais aussi la fidélité Talent. Les départements RH vont s’offrir non seulement des solutions nouvelles de formation mais également de recrutement en s’appuyant sur le gaming et les valeurs qui vont avec.

2. Le tout mobile : en 2013, Mashable  a publié une étude qui identifie les 15 pays avec le taux de pénétration le plus élevé en termes de smartphone. Sur ces marchés et d’autres comme la France, ignorer le mobile dans le domaine des RH et du recrutement n’est plus possible. Les entreprises vont utiliser le mobile afin de mieux travailler et rendre les clients plus heureux au lieu de passer du temps à remplir des formulaires et gérer des paperasses.

3. Le domaine du développement professionnel va être complètement chamboulé. Ces dernières années, les entreprises ont envoyé des signaux aux collaborateurs les encourageant à prendre en main leur propre développement professionnel. La croissance des MOOCs (NDLR : Massive Open Online Course / cours en ligne ouverts à tous) et des communautés en ligne est significative et les entreprises incitent leurs collaborateurs à utiliser ces options pour se former et se développer. Cette tendance combinée avec la tendance du mobile décrite avant, donnera naissance à des outils et des ressources “just in time” ou à la carte.

4. L’impact de l’écart de compétences sera encore plus évident – aussi bien pour des entreprises que pour des candidats. Les entreprises vont se poser la question “mes collaborateurs sont-ils équipés pour le développement de l'entreprise et de quelle façon les former ? » Tandis que les candidats devraient se demander comment leur profession va évoluer dans les 5 ans à venir et de quelle façon s’y adapter. Les entreprises aussi bien que les candidats se tourneront vers la formation afin de réduire l’écart.

5. Les entreprises adopteront des solutions de collaboration sociales. Elles se rendront compte de la valeur de l’apprentissage informel et social. Cette tendance va être renforcée par le potentiel que représente l’usage des réseaux sociaux internes. Les outils de collaboration sociale sont la prochaine étape dans le domaine de la communication en entreprise.

Comment les entreprises devraient-elles réagir en lisant ces tendances ? Lire et rêver, agir, oublier ?
Tout dépend bien sûr de votre culture d’entreprise. Pour certaines organisations, être précurseurs est naturel et elles adopteront vite ces nouveautés.

D’autres choisiront de patienter et de voir plus d’études de cas fructueuses. Peu importe la catégorie dans laquelle vous vous trouvez, c’est l’efficacité qui compte. Ce qui sous-entend, faire ses devoirs en amont, développer une stratégie claire et en phase avec la culture, et une communication structurée autour de celle- ci.

Quel est le changement de fond derrière ces tendances ?
Je pense que nous sommes en train de redéfinir le rôle de la technologie au travail. Ce qui veut dire, redéfinir les priorités en termes de focus.

Ca me rappelle l’époque où les entreprises lançaient les systèmes téléphoniques automatisés. Au début, les appelants étaient effrayés de ne pas pouvoir parler à une vraie personne. Aujourd’hui, aux Etats-Unis en tout cas, nous sommes presque choqués d’entendre une voix réelle. Le changement concerne aujourd’hui d’autres aspects du monde de l’entreprise.

Et si on parlait “ humain”, de quelle façon toutes ces tendances impacteront-elles les parcours professionnels ?
Nous n’avons plus besoin des mêmes compétences pour avoir du succès aujourd’hui. Une vraie prise de conscience des compétences s’impose pour chacun, celles que l’on a et celles que l’on doit développer.

Ce ne sont plus les organisations qui prendront la responsabilité du développement professionnel des collaborateurs. Chacun devrait se préparer à être prêt à développer ses propres compétences, et cela en dehors de l’environnement de travail.

Un message pour vos collègues de l’autre côté de l’océan ?
Je leur souhaite une très bonne année 2014. En espérant que nos chemins se croisent un jour en réel, nous avons tant de choses à apprendre les uns des autres. Merci !

Propos recueillis par Renée Koudstaal

Commentaires (2)

Eric Bonato de Coaching Process 23-1-2014 8:22
Well... Une approche prospective impeccable, bien lisse sur elle, qui brille de mille feux et nous convie à adhérer à l'analyse produite à partir d'une logique de surface imparable : celui qui y déroge est, de toute façon, exemples historiques à la clé, un rétrograde qui préfère regarder dans son rétroviseur plutôt que l'horizon, c'est à dire qui préfère péricliter plutôt que de se développer et de s'adapter. Mais il y a un hic et un gros, la déshumanisation dans les relations professionnelles déjà en marche va se démultiplier sous couvert de progrès technique et de confort de la clientèle, on communique entre collègues par email alors qu'on est voisin ou parfois dans le même bureau, les services vocaux automatiques ont remplacé la chaleur des voix humaines, toutes les informations produites sont envoyées en temps réel, et chaque acteur est immédiatement interpellé de prendre connaissance de l'information qui le bippe des dizaines fois par jour par le biais de tous les vecteurs électro-numériques. Quid des conséquences de cette dictature de l'immédiateté qui implique la réduction drastique du temps pour réfléchir, du temps pour approfondir, pour analyser une information lorsqu'elles s'enchaînent à vitesse de la lumière la dernière chassant l'avant-dernière dans une farandole journalière qui continue sa course même la nuit ? Quid également des conséquences de la déshumanisation des rapports professionnels qui insidieusement grignote en soubassements les fondamentaux de l'entreprise : l'équilibre psycho-social des personnels qui la composent et font sa force sinon son identité... ? Ce que l'on gagne en performance d'un côté, on le perd assurément de l'autre par l'augmentation des risques psycho-sociaux, par l'augmentation du mal être au travail qui débouche souvent par du turnover lorsque le marché du travail est ouvert ou parfois sur des burn-out qu'on a pas vu venir quand on s'accroche à son poste en mode survie. Un scénario qui obère la performance. L'entreprise est également ravie de l'arrivée des MOCC's qui lui fait faire l'économie d'un plan de formation et d'une réflexion toujours douloureuse liée à la GEPEC. Là, le salarié se débrouille pour se former afin d'atteindre les critères de la performance, il est désormais responsable de son avenir professionnel et dans le même temps l'entreprise se dédouane de la responsabilité de la formation de son personnel, économise du temps et de l'argent avec des personnels qui ne se forment plus en présentiel. Quid de la culture d'entreprise, des dynamiques collaboratives et du team-building qui se jouaient en formation sur le temps de travail. Serait-ce l'aveu sec et net que tout cela est bazardé, ne compte plus, et que seul compte l'augmentation des parts de marché pour générer plus de bénéfices des actionnaires ? L'entreprise n'est jamais gagnante à long terme dans cette fuite en avant à moins de se satisfaire de jeter comme des klennex usagers les personnels qui ne cadrent plus avec les nouveaux modalités de la performance en vigueur. A moins de se satisfaire d'un modèle où l'opérateur interchangeable a moins d'importance qu'un interrupteur à remplacer. Quid de la responsabilité éthique et sociale de l'entreprise qui en tant qu'acteur du corps social et politique doit apprendre ce nouveau langage pour ne pas devenir le bouc émissaire de l'échec d'un système sans boussole qui comme Kronos préfère dévorer ses propres enfants plutôt que perdre du temps...de l'argent...
Brabant 14-1-2014 21:18
Merci pour cet article éclairant et confiant dans les perspectives RH 2014... de vrais défis à relever avec nos clients ! Chrysoline BRABANT Coaching & Management des Talents 06 07 68 70 19

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