Le manager, équilibriste de l’entreprise moderne
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D'un côté l'entreprise, qui exige toujours moins de contrainte, toujours plus de souplesse. |
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication transforment en profondeur les relations de travail. Petit à petit, celles-ci se font plus transversales, plus horizontales.
Dans le même temps, les savoirs académiques propres au management perdent de l'importance au profit d'autres compétences, humaines notamment. Or, qu'est-ce qu'un manager aujourd'hui?
Schématiquement, c'est un homme ou une femme diplômé(e). Il a souvent gravi les échelons grâce à son ambition, à sa fidélité et à son dévouement à l'entreprise, plus rarement pour ses qualités humaines. Il a en général été récompensé pour avoir démontré des capacités dans une fonction donnée et a été promu pour en exercer une autre, pour laquelle il n'a pas fait preuve officiellement de son talent.
En France en effet, il est classiquement reconnu qu’il faut « encadrer » pour évoluer. Sans cela, la carrière professionnelle est vouée à stagner. Le manager fait-il toujours autant envie ?
Pour beaucoup Le manager est — était ? — censé être la courroie de transmission entre la direction et la «base». Mais quel est son rôle si cette transmission n'est plus nécessaire et que les relations se font directement, entre compétences et sans rapport hiérarchique ?
C’est là une des problématiques du manager aujourd’hui.
Si effectivement, les technologies numériques ont tendance à modifier le mode de travail en entreprise, à faciliter l’accès à l’information, à créer des communautés de collaborateurs au sein des organisations tout en privilégiant l’autonomie de chacun, il semble bien que le manager doivent appréhender sa fonction autrement.
Or, sa formation classique au management souvent basée sur des compétences traditionnelles ne semble plus être adaptée aux nouveaux enjeux de conduite des hommes et des organisations.
A nouvelle entreprise nouveau management
Là est sans doute un des défis majeurs auxquels l'Hexagone devra faire face, à savoir la refonte de son système éducatif. Si celui-ci est souvent critiqué, c'est le plus souvent pour le manque d'adaptation présumé de ses formations de base au monde de l'entreprise. La formation au management ne fait pas exception.
Il faut désormais prendre en compte que le rejet de la verticalité, l’intrapreneuriat (le collaborateur initie et met en place un projet innovant), les nouvelles exigences des équipes vis-à-vis de ceux qui les « mènent » transforment les relations au sein de l'entreprise et remettent aussi en cause le rôle des managers.
Les relations humaines et la capacité à communiquer, parfois passées au second plan pour des raisons de performance et de compétitivité des équipes prennent en effet une nouvelle importance pour justement garantir la motivation des collaborateurs et la réussite de l’entreprise
Pour cela certaines qualités — charisme, empathie, sympathie, altruisme, écoute, humour, générosité, autorité naturelle seront d’autant plus essentielles. Il semble que le manager ne puisse plus se contenter d’être un expert technique.
Dans ce contexte, la fonction de manager se professionnalise. Le management devra désormais être considéré comme un métier à part entière.
L'ère du management froid et analytique laisse la place à un management de qualité.
Cependant, Dans l’entreprise moderne, digitalisée et qui demande beaucoup, la fonction de manager risque de ressembler à un jeu d’équilibriste. Il serait plus raisonnable de penser que le «meneur d’hommes» face à un rôle qui se complexifie ne peut tout faire tout seul.
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Pour aller plus loin :- Le management : crise ou révolution. Article qui date de 2009 mais qui posait déjà la problématique de l’évolution du management en prenant la crise comme contexte.- Le leadership revisité - Rh info |
