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Digitalisation : repenser le rapport au travail

Dorsimont 13-11-2015 15:13
Catégories: Focus métiers


Le salariat, une simple parenthèse ?

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Et si le salariat disparaissait ?

Généralisé au cours des Trente Glorieuses, le travail salarié est aujourd'hui attaqué de toute part.

Faut-il s'en inquiéter ou au contraire s'en réjouir ?

Pas facile de trancher.

Pour autant, l'avenir n'est heureusement pas à coup sûr plus sombre que le passé ou que le présent.

Mondialisation et délocalisations, nouvelles technologies de l'information et de la communication, financiarisation généralisée.

Tout concourt à détruire le modèle économique mis en place pendant les Trente Glorieuses.

Tout ce qui paraît fixe, lourd, rigide, complexe semble condamné à disparaître au profit de ce qui semble souple, léger, simple, adaptable et mobile.

A ce compte-là, un emploi à plein-temps et à durée indéterminée n’est pas franchement dans l'air du temps.

Mais d'ailleurs, pourquoi et comment le salariat s'est-il imposé ?

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe était à reconstruire, l'emploi était abondant et les innovations de la fin du 19e et du début du 20e siècle permettaient de produire en masse au sein d'immenses usines où le capital s'investissait.

L'heure était au plein-emploi et les entreprises devaient faire des pieds et des mains pour attirer les salariés dont elles avaient besoin pour répondre à la demande. Aussi étaient-elles arrangeantes en termes de salaires, d'avantages sociaux, de promotion interne, d'emploi à vie. Elles payaient bien leurs employés qui, en échange, leur restaient fidèles et achetaient ce qu'elles fabriquaient.

Aujourd'hui, ces mêmes entreprises font fabriquer leurs produits dans des pays à bas coûts, vendent dans le monde entier et peuvent compter sur des robots et des ordinateurs pour faire l'essentiel du travail.

Peut-on sincèrement espérer qu'elles continueront de proposer le même type d'emploi que dans les années 1960, alors que la main-d'œuvre est aujourd'hui abondante et que les nouvelles technologies rendent les compétences rapidement obsolètes ?

Une parenthèse, simplement ?
La période historique qui a permis le déploiement du salariat ressemble à une parenthèse : avant dominaient en effet les travailleurs indépendants, agriculteurs, commerçants, artisans, médecins, architectes ou avocats de leurs états, ainsi que les agents de l'Etat. Cette période a fait de tous les indépendants des « fonctionnaires », rémunérés non pas par l'Etat mais par des entreprises.

D'aucuns prédisent que les nouvelles technologies permettront à chacun de reprendre sa vie en main et de ne plus compter sur un hypothétique employeur pour se nourrir, se loger, s'habiller, etc.

Paradoxalement, ce sont donc ces technologies qui redonneront alors toutes leurs valeurs aux talents, aux personnalités, bref aux hommes et aux femmes, les robots artificiels ayant remplacé ceux de chair et d'os formatés sur les bancs de l'Ecole.

Perspective inquiétante pour qui n'a pas été préparé, autant dire pour la majorité d'entre nous.

Mais demain, si la fin du tout-salariat est définitivement acquise et qu'un nouveau modèle s'impose, où l'Etat, les partenaires sociaux, les individus et d'autres encore occuperont l'espace laissé vacant par les entreprises ?

D'ailleurs, peut-être alors ces mêmes entreprises devront-elles à nouveau se montrer sous leurs meilleurs atours pour séduire celles et ceux qui auront goûté à une autre vie.

Peut-être.

En attendant, la transition entre le monde d'avant et celui d'après est difficile.

Comme toute transition.

Mais cela ne signifie en rien que c'est le pis qui se dessine.

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