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Seule une petite majorité de dircoms se disent satisfaits de la stratégie digitale mise en place dans leur entreprise. |
Hier encore «simple» porte-parole de l'entreprise, le directeur de la Communication doit être aujourd'hui un expert en nouvelles technologies, le garant de la bonne réputation de l'entreprise, le grand coordinateur des compétences et du travail entre les services, etc.
Bref c'est aujourd'hui un chef d'orchestre. C'est lui en effet qui doit veiller à ce que chaque instrumentiste joue parfaitement sa partition, faire en sorte qu'il n'y ait aucune fausse note pour que public et direction soient pleinement satisfaits. Pourquoi un tel changement ?
Parce que la révolution digitale est passée par là. Le rôle de la communication et de son directeur sont en effet parmi ceux qui ont vécu et qui vivent encore le plus fortement les transformations digitales.
A quoi servent en effet les nouveaux outils numériques si ce n'est à communiquer ?
La difficulté est que désormais tout un chacun a les moyens de s'exprimer et que beaucoup s'estiment légitimes à le faire, dans et en dehors de l'entreprise. Derrière un écran on se sent plus libre, moins inhibé…
Comment les professionnels vivent-ils ce chamboulement ?
A chacun sa communication digitale.
Selon une étude menée par le BCG et Sciences-Po, seuls 52 % des directeurs de la Communication jugent leur stratégie digitale efficace.
Tous, parmi eux, ont-ils choisi la même organisation ? Ont-ils tous externalisé la fonction digitale ou ont-ils au contraire conservé ces compétences en interne, voire nommé un directeur du digital ?
Ont-ils tous choisi de s'adresser en priorité à leur clientèle-cible ou plutôt de relayer, avant tout, les messages des experts-métiers de leur entreprise ? Ou alors font-ils l'un et l'autre, comme une majorité d'entreprises semble-t-il ?
Sans doute existe-t-il des satisfaits dans chaque camp. Et puis les dircoms étaient-ils plus satisfaits de leur stratégie de communication avant le digital ?
Aujourd'hui comme hier les mots restent des mots, les chiffres des chiffres, les images des images et, surtout, les hommes des hommes.
La principale force du digital est sa capacité à propager rapidement les messages grâce à de nombreux canaux et d’élargir par la même occasion le nombre de personnes touchées par une information.
Mais ce peut être aussi sa faiblesse, un nouveau buzz en effaçant très vite un autre, «vieux» de quelques heures.
Et au final un tweet «dévastateur» retweeté à l'envi a-t-il plus d'impact qu'un pamphlet laborieusement imprimé à 1 000 exemplaires au XIXe siècle et propagé par le bon vieux bouche à oreille ?
Pas si sûr.
Existe-t-il, aujourd'hui plus qu'hier, une organisation miracle pour bien communiquer ?
Pas sûr non plus.
