Les compétences managériales à l'heure du numérique

Par: Dorsimont 17-1-2014

Catégories:Focus métiers,
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Avec la montée en puissance du numérique, les habitudes de chacun ont été profondément modifiées, notamment dans l'entreprise. Pour s'adapter à cette nouvelle donne, le management doit lui aussi évoluer, entraînant de fait avec lui l'entreprise dans son ensemble.


Moyens de communication, accès à l'information et à la formation se sont se généralisés ces dernières années. Chacun peut désormais découvrir, apprendre et se former — gratuitement — en marge de son cadre professionnel. Or le traditionnel CV, sur lequel se basent les recruteurs aujourd'hui encore, rend difficilement compte de cette évolution. Sur quoi alors se baser pour recruter ?

Risque et autonomie
ll s'agit désormais pour le manager de mettre en place une veille permanente afin de repérer les talents, voire les profils atypiques qui pourraient être embauchés le moment venu. Il s'agit aussi d'évaluer les nouveaux savoirs, les compétences que rien n'officialise, qu'aucun diplôme ne sanctionne très souvent. Ce qui signifie une certaine prise de risque.

Ensuite, une fois intégrées à l'entreprise, les compétences de chaque collaborateur doivent pouvoir être répertoriées pour être articulées les unes avec les autres. Ce «contrôle» doit être léger, discret, ce que ne sont pas les habituels tableaux de bord par exemple.

Pour être efficace, ce contrôle peut être délégué aux collaborateurs, le management encourageant le travail en équipe, l'échange et l'émulation, sans perdre de vue jamais l'objectif final.

Ce sont dès lors ces équipes qui s'évaluent elles-mêmes, pour dépister les redondances, les points forts et les faiblesses, pour signaler des besoins. Pour ce faire, le manager doit accepter de lâcher prise et d'accorder sa confiance, donc une plus grande autonomie à ses collaborateurs.

Accepter les échecs et le temps «perdu»
De cette autonomie peuvent naître des échecs, acceptés comme faisant partie du jeu et non plus sanctionnés, sous peine de provoquer l'autocensure. Et qui dit échecs dit temps passé, d'aucuns diraient temps perdu.

Mais alors que tout va de plus en plus vite, le temps long est indispensable aux projets pour naître, mûrir et se perfectionner. Une gageure lorsque l'on sait que les collaborateurs changent fréquemment d'employeur, managers y compris».

Risque, imagination, confiance, autonomie, long terme : autant « d'ingrédients» qui, s'ils sont intégrés demain aux pratiques managériales, ne seront pas sans conséquence sur l'essence même de l'entreprise.