Par: Dorsimont 17-9-2015
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En dehors des réseaux sociaux, point de salut : il faut y être ou ne pas être ! |
Un adage populaire prétend que ce sont ceux qui en parle le plus qui en font le moins.
Même si d'ordinaire on ne pense pas à la communication en l'employant, il y a de fortes chances pour qu'il soit aussi valable pour elle. Autrement dit, ce sont ceux qui communiquent le plus qui ont le moins à dire ?
La tendance est en effet aujourd'hui de communiquer à tort et à travers, de faire du buzz pour couvrir la voix des concurrents, pour occuper le terrain. Sauf que — autre adage bien connu —, si trop de ceci ou de cela tue ceci ou cela, il est probable que trop de communication tue aussi la communication.
Inonder les réseaux de messages sans intérêt a-t-il plus d'impact auprès des consommateurs que de dispenser à bon escient des informations qui ont du sens ?
La crédibilité des communicants et des entreprises a depuis longtemps été entamée par les messages stéréotypés et déclinés à l'envi quant à la responsabilité sociale et environnementale, au respect des hommes et des savoir-faire, à l'excellence des technologies ou à l'exclusivité des produits.
Des médias finalement comme les autres ?
En quoi ces messages seraient-ils plus convaincants une fois démultipliés par les nouveaux médias ?
La question n'est pas de communiquer, mais de bien communiquer.
Si l'on se fie à leur nom, les médias sociaux se différencient des autres en ce qu'ils sont sociaux. Ils ont été à ce titre d'abord perçus comme des contre-pouvoirs aux puissants.
Or, ils sont désormais exploités par les politiques, les entreprises, les «intellectuels», les people…, bref par tous ceux qui ont déjà accès aux médias traditionnels. Ils sont devenus des outils de propagande parmi d'autres, mais avec un pouvoir de propagation plus puissant.
Les usagers ne finiront-ils pas par s'en détourner comme ils l'ont fait des autres canaux d'information et de communication ?
A force de liker, de tweeter et de retweeter, les «pros de la com'» ont-ils trop souvent oublié le contenu ?
Contre-productif pour les entreprises, cela peut également être préjudiciable pour les réseaux sociaux.
Ainsi, les outils digitaux promettent de propager plus vite les messages et vers un plus grand nombre. Dans cette euphorie, il semble bien que la communication perde un peu de sa nature tant la maîtrise de ces outils est imparfaite.
En effet, le risque est de sacrifier en cours de route ce qui est fondamental : le talent et la compétence à communiquer.