Interview de Karine Berthelot-Guiet, responsable du département marketing, publicité et communication du CELSA.
Grande école rattachée à l'université Paris-Sorbonne Paris IV, le CELSA dispense des formations professionnalisantes de haut niveau en journalisme, communication, marketing, publicité, médias et ressources humaines. Karine Berthelot-Guiet, professeur des universités, répond à nos questions sur la formation aux nouveaux métiers de la communication et du marketing.
Quels sont les cursus proposés au CELSA ? Quel type de professionnels du marketing et de la communication formez-vous ? Quelles sont les ambitions du CELSA dans ce domaine ?
Le département Marketing, publicité et communication du CELSA propose plusieurs options de master professionnel : Communication stratégique et marketing (formation initiale), Stratégies de marque et communication plurimédia (public mixte formation continue et initiale, réservée aux M1 du Celsa), Stratégies de marque et branding (apprentissage), Innovation et création de contenus médiatiques (apprentissage)
Nous formons des professionnels qui ont une approche qualitative du marketing et de la communication nourrie par les sciences humaines. La formation s'appuie sur une approche communicationnelle du marketing appréhendé comme pratique créative, curieuse du social et du culturel, particulièrement attentive à l'inscription symbolique des phénomènes. Nous formons ainsi des professionnels immédiatement opérationnels, capables d'anticiper les évolutions et de les accompagner grâce à une distanciation, une forte curiosité intellectuelle et une capacité de conceptualisation des situations.
Aujourd’hui, le numérique impacte fortement, indépendamment de la technique utilisée, les métiers du marketing et de la communication. À l’heure de la digitalisation des compétences, comment intégrez-vous cette évolution dans votre cursus de formation ?
Cette évolution est intégrée depuis plus de 10 ans dans les programmes. La dimension du numérique est présente dans tous les cours et certains enseignements spécifiques universitaires comme professionnels y sont dédiés. L'idée est de former aux pratiques et à l'analyse de ces pratiques par les sciences de l'information et de la communication, ce qui permet de savoir exactement ce que l'on fait lorsqu'on est en conversation avec les consommateurs et quels imaginaires on convoque.
Désormais, en matière d’études marketing et prospective, les entreprises n’attendent plus des données, mais de la valeur ajoutée… Quelle évolution observez-vous dans ce domaine ? En termes de profils et de compétences, comment répondre aux attentes des entreprises ?
Les étudiants que nous formons sont particulièrement performants de ce point de vue dans la mesure où ils sont formés d'abord aux théorisations des sciences humaines puis à leurs applications possibles dans le champ du marketing et de la communication marchande, le tout dans l'optique d'atteindre une visée stratégique.
Plus généralement, quel regard portez-vous sur les métiers émergents du marketing et de la communication ? Comment anticipez-vous ces tendances ?
Nous portons sur ces métiers un regard attentif et proactif. À cet égard, nos formations ont formé un bon nombre de planneurs stratégiques puis de community managers. L'ouverture à la rentrée 2013 du master en apprentissage Innovation, création et contenus de marque répondra au besoin actuel de profils stratégiques compétents dans ces domaines pour gérer des projets d'ensemble au service des marques.
Nous anticipons les tendances par un travail de veille permanent et par les relations privilégiées que nous avons avec les professionnels du domaine.
